Plus le piqué d’une image sera important, plus l’impression de netteté sera grande.

On associe généralement le piqué à la résolution et/ou la définition de l’image, alors que cette notion concerne plus largement la capacité d’un ensemble capteur/caméra/objectif à faire ressortir les détails.
Le piqué est exprimé en nombre de lignes par millimètre qu’il est possible de distinguer.

Les facteurs influençant le piqué c-à-d l’impression de netteté sont multiples :

  • Vitesse : Une vitesse insuffisante induira un flou de bougé. La vitesse minimale à utiliser à main levée, sans stabilisation et avec un réflex standard, correspond à 1/(focale*1,5).
    Par exemple, avec un 100mm il faut rester en-dessous du 150ieme.
  • Mise au point approximative : Faire le point, surtout aux grandes ouvertures et/ou grandes focales, sur le sujet principal. Ne pas hésiter à forcer le boitier à utiliser un seul point autofocus et faire, par exemple pour un portrait, le point sur l’oeil le plus près de vous.
    Dans certains cas le couple boitier-objectif fait le point trop en avant (frontfocus) ou trop en arrière (backfocus). Les boitiers experts/pros permettent de régler cela en suivant une séquence d’étallonnage. Pour la plupart des boitiers grand public il faudra faire appel au service après-vente. Vous pouvez suivre la procédure décrite à partir de la page 14 de ce document  en anglais ou bien celui-ci en français pour vérifier et étalonner votre autofocus.
  • Qualité de l’objectif : De façon générale les focales fixes offrent un meilleur piqué que les zoom et la qualité (et donc le prix bien souvent) est déterminante.  Un 135mm fixe en gamme Pro (L) de Canon est bien meilleur que le 18-55 d’origine. Un achat à conseiller à tous (moins de 200€) : un 50mm F1.8 qui offrira non seulement un objectif très lumineux (F1.8) mais également très piqué en fermant le diaphragme. Sur un boitier grand-public cela correspond à un 75mm bien adapté au portrait. Le centre de l’objectif est quasi toujours plus piqué que les bords.
  • Conditions atmosphériques : Surtout au télé, la polution atmosphérique ou la brume vont diffuser la lumière et de ce fait  réduire le piqué. L’exemple typique est un paysage au petit matin avec cet aspect très doux, voir vaporeux, provenant de la diffusion de la lumière par les goutelettes de brume.
  • Ouverture (diaphragme) : Les objectifs sont en général les plus piqués vers F8 (sweet spot). Fermer le diaphragme (nombre élevé) permet de gagner de la profondeur de champ et donc l’impression générale de netteté mais attention à la  diffraction qui apparait aux petites ouvertures (F18 et plus).
  • Post-traitement : les logiciels de post-traitement permettent d’augmenter le contraste local et en conséquence l’impresion de netteté. Attention de ne pas abuser de cette posssibilité qui peut donner un aspect artificiel à vos images.
  • Haute sensibilité (ISO) : Le piqué est maximal à la sensibilité nominale (100-200 iso) du boitier et diminue au fur et à mesure que la sensibilité augmente. Le traitement, via le boitier ou en post-traitement,  du bruit provenant de cette montée en sensibilité va encore accentuer la perte de détails dans l’image.

Commentaires

2 réponses à “Piqué”

  1. […] CC permet de réduire le flou de bougé et d’augmenté en conséquence le piqué d’une image. La meilleure approche est bien entendu de réaliser des photos nettes à la […]